Nouvelles plantations de lisières à Bohan

On ne se rend pas toujours compte de l’importance de certains milieux, qui peuvent paraître anecdotiques, pour la biodiversité. C’est sans doute le cas des lisières, ces “écotones” à la végétation étagée constituant des zones de transition entre deux milieux.

Des bénéfices pour la biodiversité

Elles sont pourtant extrêmement riches en termes de biodiversité. En effet, elles abritent des espèces qui leur sont propres (chevreuils, certains rapaces, la pie-grièche écorcheur, des papillons comme l’aurore, etc.), mais sont aussi des zones de refuge pour les espèces qui affectionnent les écosystèmes voisins. Lorsqu’elles sont situées au milieu de massifs forestiers, on y trouve en outre la plupart des insectes forestiers, mais aussi différents reptiles. C’est pourquoi il est important de les restaurer ou d’en créer de nouvelles.

Les lisières mises en place ou restaurées par le Parc national de la Vallée de la Semois sont plantées de différentes essences, afin de présenter une végétation étagée, des sources diversifiées de nourriture et différents gîtes pour de nombreuses espèces. Nous y plantons ainsi :

• framboisiers ;
• sureaux à grappes ;
• bourdaines ;
• noisetiers ;
• sorbiers des oiseleurs ;
• pommier sauvages ;
• aubépines ;
• noyers ;
• tilleuls à petites feuilles ;
• pins sylvestres ;
• peupliers trembles.

Des avantages pour la sylviculture

Au-delà des bénéfices qu’elles ont pour la biodiversité, les lisières offrent aussi des avantages pour la sylviculture :

• elles réduisent l’exposition du peuplement au vent ;
• elles réduisent l’ensoleillement direct ;
• elles protègent contre le stress hydrique ;
• elles augmentent l’offre alimentaire pour le gibier ;
• elles accueillent une faune prédatrice naturelle.

Restaurer ou créer de nouvelles lisières ou zones ouvertes est donc une démarche qui profite tant à la nature qu’aux différents utilisateurs de la forêt.

Lisières : déjà de nombreuses réalisations

Une première plantation avait été effectuée l’an dernier du côté de Bouillon. Depuis le mois de septembre, les travaux de préparation du sol se sont poursuivis. Plusieurs parcelles ont été équipées de clôtures (protection contre l’abroutissement) et plantées au cours des dernières semaines. C’est notamment le cas à Bohan, au lieu-dit Durmont, où un ensemble de 2,8 ha comportant des alignements de noyers et châtaigniers et deux lisières plantées d’une variété d’essences (sureaux, cornouillers, bourdaines, églantiers, aubépines, noisetiers, houx, sorbiers, pommiers, poiriers, alisiers et pruneliers) a été mis en place (voir notre galerie de photos).

Les travaux concernant les lisières sur la commune de Vresse et Bouillon sont terminés pour cette saison. Ils vont à présent démarrer du côté de Chiny. Jusqu’à présent, 15 hectares ont été plantés ou restaurés sur les 100 hectares prévus. Les semis des zones ouvertes seront effectués au printemps, à l’automne et à l’hiver prochains pour se rapprocher des objectifs fixés au début du projet.

Plusieurs dizaines d’hectares restaurés

Au-delà de l’action concernant les lisières, nous avons également restauré 12 hectares de biotopes de pente typiques de la vallée de la Semois (sur 20 prévus) et 20 hectares (sur 30 prévus) de fonds de vallée et zones humides. Des coupes de résineux viennent notamment d’être effectuées du côté de Rossignol (ruisseau de la Vachère), où une équipe de la RTBF s’est rendue pour en apprendre plus sur cette action de restauration des fonds de vallée. Vous pouvez visionner cette séquence sur leur site.

De manière générale, des travaux liés à ces trois actions sont en cours sur l’ensemble du territoire du Parc national. Suivez-nous sur nos différents canaux de communication pour rester au courant de l’avancement de ces différents projets !