Avez-vous des colonies de chauves-souris chez vous ?

Le Parc national de la Vallée de la Semois est un refuge pour de nombreuses espèces de chauves-souris, et notamment pour le grand rhinolophe, une espèce en danger critique d’extinction en Belgique qui aime gîter dans les combles, greniers ou caves. Pour faire le point sur l’état de ces populations sur notre territoire, nous lançons un appel à la participation citoyenne.  

La vallée de la Semois est une région particulièrement riche en chiroptères : sur les 24 espèces wallonnes, 20 y ont été observées. Parmi celles-ci, il en est une qui est devenue particulièrement rare : le grand rhinolophe. Cette espèce de grande taille (57-71 mm) et à l’envergure impressionnante (35 à 40 cm) se caractérise aussi par sa couleur gris-brun et son museau en forme de fer à cheval.  

Le grand rhinolophe hiberne dans les grottes et souterrains artificiels, comme les tunnels ou les caves. Lorsque reviennent les beaux jours, c’est vers les combles ou greniers bien chauds (plus de 25°C) qu’il établit sa colonie de reproduction. Lorsqu’elle gîte, cette espèce pend toujours librement, enroulée dans ses ailes, contrairement à de nombreuses autres espèces qui se glissent dans de petits interstices. 

Surveillez vos combles et greniers 

C’est pour repérer ces colonies de grands rhinolophes que nous avons besoin de l’aide de tous les habitants du Parc national de la Vallée de la Semois (Vresse-sur-Semois, Bouillon, Paliseul, Bertrix, Herbeumont, Florenville, Chiny et Tintigny).  

Si, en inspectant vos combles et greniers, vous constatez la présence de chauves-souris, n’hésitez pas à remplir notre formulaire en ligne (https://forms.gle/p8BmrNiH8PPGqh7d7) ou à entrer en contact avec notre chargé de mission Chiroptères, Jonathan Demaret (jonathan.demaret@natagora.be). Il vous recontactera ensuite pour planifier une visite sur place. 

Une contribution à la protection de l’espèce 

En nous faisant remonter cette information, vous contribuez grandement à la mission scientifique du Parc national de la Vallée de la Semois. Vous nous aidez aussi, par la suite, à mettre en place des dispositifs qui permettent de pérenniser la présence de cette espèce rare dans nos régions (adaptation de l’éclairage, etc.).  

Rappelons que le grand rhinolophe, comme l’ensemble des chauves-souris européennes, est insectivore et nous débarrasse donc d’un grand nombre d’insectes qui peuvent nous causer des désagréments, comme les moustiques.